Le port de gants de protection est essentiel lors de l’exposition à des matériaux brûlants ou à d’autres risques thermiques. Comprendre comment le gant anti-chaleur est testé et évalué vous aidera à choisir les solutions les mieux adaptées à vos besoins. Les normes encadrant cet équipement de protection individuelle (EPI) sont cruciales pour garantir son efficacité. Voici un tour d’horizon des principales normes relatives aux gants de travail anti-chaleur.
EN 407 : La norme du gant anti-chaleur
Révisée en 2020, la norme européenne EN 407 spécifie les exigences relatives aux gants de protection contre les risques thermiques (chaleur et/ou feu). Cette norme évalue les gants sur plusieurs critères pour déterminer leur résistance aux différents types de chaleur et projections de métal en fusion.
Depuis la dernière modification, les équipements de protection des mains à usage domestique tels que les maniques ou encore les gants de cuisine sont inclus.
Critères de performance de la norme EN 407
Les 2 pictogrammes applicables ne peuvent être utilisés simultanément.
Marquage visible, s’il y a revendication de propagation de flamme limitée
(= au moins niveau 1 à l’essai d’inflammabilité)
Marquage visible, s’il n’y a pas revendication de propagation de flamme limitée
- Résistance à l’inflammabilité (A) :
- Les gants sont testés pour voir combien de temps ils continuent à brûler ou à fondre après que la flamme a été retirée.
- Le niveau de performance est noté de 1 à 4, où 4 indique une meilleure résistance.
- Résistance à la chaleur de contact (B) :
- Mesure la capacité des gants à résister à la chaleur de contact directe jusqu’à 500°C.
- Les niveaux de performance vont de 1 à 4, correspondant à la température maximale que le gant peut supporter pendant 15 secondes sans que la température intérieure n’augmente de plus de 10°C.
- Résistance à la chaleur convective (C) :
- Évalue la capacité d’un gant à retarder le transfert de chaleur d’une flamme.
- Notée de 1 à 4, cette mesure dépend de l’épaisseur et de la composition des matériaux utilisés.
- Résistance à la chaleur radiante (D) :
- Les gants sont exposés à une source de chaleur radiante pour tester leur capacité à résister à la chaleur radiante intense.
- Le niveau de performance varie de 1 à 4.
- Résistance à de petites projections de métal en fusion (E) :
- Évalue la quantité de petites gouttelettes de métal en fusion que le gant peut supporter avant de s’endommager.
- Les niveaux vont de 1 à 4.
- Résistance à de grandes projections de métal en fusion (F) :
- Mesure combien de grandes projections de métal en fusion le gant peut résister sans que le matériau intérieur soit endommagé.
- Notée de 1 à 4.
Ces critères permettent d’évaluer la protection globale offerte par les gants contre divers types de chaleur et de feu.
Conditions préalables pour la conformité à la norme EN 407
Pour qu’un gant soit conforme à la norme EN 407, il doit également respecter certaines conditions préalables :
- Être normé EN 388
Les gants doivent au minimum avoir un niveau 1 de résistance à la déchirure selon la norme EN 388, qui évalue les gants de protection contre les risques mécaniques.
- Être normé EN ISO 21420
Cette norme fixe les exigences générales relatives aux gants de protection, incluant des critères de conception, d’innocuité, de confort, d’efficacité, de marquage et d’information. Elle remplace l’ancienne norme EN 420:2003 et s’applique à tous les gants nécessitant le marquage CE.
Le gant anti-chaleur joue un rôle vital dans la protection contre les risques thermiques, qu’ils soient liés à la chaleur, au feu ou aux projections de métal en fusion. La norme EN 407 fournit un cadre rigoureux pour évaluer et garantir l’efficacité de cet EPI. En s’assurant que les gants répondent à ces normes, les utilisateurs peuvent avoir confiance en leur capacité à protéger efficacement dans des environnements à haut risque thermique.
En somme, investir dans des gants anti-chaleur conformes aux normes est un investissement dans la sécurité et la santé des travailleurs, permettant de prévenir les blessures et d’assurer un environnement de travail sûr et productif.
