Sur le marché de l’EPI, notamment celui des gants de protection, il existe un nombre colossal de références et de marques ! C’est pourquoi, acheter une paire de gants pour le travail peut s’avérer être un véritable parcours du combat, et plus particulièrement lorsque l’on a zéro connaissance en termes de normes de gants. Dans cet article, nous traiterons de manière succincte les principales normes des gants de protection.
Un gant de travail adapté à son usage
Tout d’abord, avant de détailler les principales normes de gants de protection, il est important de ne pas faire l’impasse sur le fait que l’emploi d’un gant de travail dépend de l’application réalisée. En effet, d’un métier à l’autre, les dangers ne sont pas les mêmes. Cela va de soi qu’un agent d’entretien n’enfile pas les mêmes gants de travail qu’un maçon.
A retenir : un gant de travail ne sert pas à protéger de tous les risques, et à ce jour, il n’en existe aucun sur le marché. Vous l’aurez compris, il faut porter des gants de travail selon la nature des travaux à effectuer et les produits manipulés.
EN 420 / EN ISO 21420 : Les exigences communes aux gants de protection
Des gants de travail en cuir aux gants de travail anti-froid en passant par les gants de travail anti-coupure, tous les gants EPI commercialisés sur le marché européen doivent obligatoirement posséder la norme EN ISO 21420 publiée en mars 2020, qui remplace et annule la norme EN420 datant de 2010.
La norme EN ISO 21420 définit les exigences obligatoires et les méthodes d’essai pour que les gants puissent être considérés comme des gants de travail. Elle s’applique également pour les manchettes de sécurité.
En bref, ces caractéristiques générales concernent l’ergonomie, la résistance à la pénétration de l’eau, l’innocuité, le confort, les tailles, le marquage et l’information fournie par le fabricant applicables à tous les gants de protection.
Sachez aussi que la norme EN ISO 21420 est toujours complétée par des normes complémentaires dont nous allons aborder les principales normes ci-après.
EN 388 : Les gants de protection contre les risques mécaniques
C’est probablement la norme que vous avez le plus vue. En tout cas, l’ensemble de nos gants de travail, à quelques exceptions près, sont normées EN388 sur notre boutique. Cette dernière évalue le niveau de résistance du gant aux risques mécaniques.
Pour répondre à la norme EN 388:2016, les gants de travail subissent différents tests de résistance dont :
- Résistance à l’abrasion (de 0 à 4)
- Résistance à la coupure (de 0 à 4)
- Résistance à la déchirure (de 0 à 4)
- Résistance à la perforation (de 0 à 4)
- Résistance à la coupure ISO EN 13997 ou TDM qui signifie “ Tomodynamomètre” (de A à F, F étant le plus performant)
- Test facultatif : Protection contre les chocs (Si réussite, la lettre “P” apparaît en-dessous du pictogramme)
Retenez que le chiffre 4 et la lettre F sont les valeurs les plus élevées, ce qui signifie une protection élevée.
Un test noté “0” signifie que le gant n’a pas atteint le niveau de résistance minimum requis. Autre cas de figure possible, l’apparition d’une lettre “X” qui signifie que le test n’a pas été effectué.
EN 511 : Les gants de protection contre le froid
Si vous fréquentez au quotidien les chambres froides, si vous manipulez des surgelés ou encore si vous recherchez le meilleur gant de travail hiver pour travailler sur les chantiers extérieurs, vous devez vous équiper de gants anti-froid EN 511 !
Pour être certifié EN 511, le gant subit trois tests dont :
un test de résistance au froid convectif (de 0 à 4)
un test de résistance au froid de contact (de 0 à 4)
un test d’imperméabilité à l’eau (entre 0 et 1 – L’indice 0 signifie que le gant est perméable, et a contrario, l’indice 1 signifie que le gant est imperméable)
Sachez qu’il est inefficace d’accumuler des épaisseurs sur vos mains. En jouant la carte de la surprotection, vous allez perdre en dextérité. De ce fait, les gestes seront moins précis, ce qui aura éventuellement un impact sur la qualité du travail et une augmentation du risque d’accidents.
Retenez aussi que les gants de travail EN 511 protègent contre le froid jusqu’à -50°C et concernent les travailleurs exposés aux risques liés au froid.
EN 407 : Les gants de protection contre les risques thermiques
S’il existe une norme spécifique pour assurer la protection des mains contre les risques liés au froid, il existe aussi une norme contre les risques thermiques, à savoir, la chaleur et/ou le feu. Il s’agit de la norme EN 407.
Pour être considéré comme un gant anti-chaleur, ce dernier passe plusieurs tests de résistance dont l’échelle varie de 0 à 4 – 4 étant la valeur la plus élevée :
Résistance à l’inflammabilité (de 0 à 4)
Résistance à la chaleur de contact (de 0 à 4)
Résistance à la chaleur par convection (de 0 à 4)
Résistance à la chaleur rayonnante (de 0 à 4)
Résistance à de petites projections de métal en fusion (de 0 à 4)
Résistance à d’importantes projections de métal en fusion (de 0 à 4)
Pour les travaux de soudure, la norme additionnelle EN 12477 est requise. Elle n’est acquise uniquement si le gant est certifié EN 21420 (ou EN 240), EN 388 et EN 407.
Testés selon les exigences de la norme EN 407, un pictogramme avec 6 chiffres en dessous permet d’indiquer les performances du gant.
En résumé, …
Si l’offre sur le marché des gants de protection est très diverse, la législation européenne permet d’identifier facilement le type et le niveau de protection offert par un gant de sécurité.
On pourrait également vous énumérer les autres normes additionnelles existantes comme la norme EN 381-7 (gants de protection contre les risques de coupure à la tronçonneuse et autres scies à chaîne) ou encore de la norme EN 374 (gants de protection contre les risques chimiques et les micro-organismes) mais ces dernières feront éventuellement l’objet d’un autre article.
N’oubliez pas que les gants sont des consommables. Ils doivent être renouvelés régulièrement afin d’assurer une protection constante et maximale. C’est un poste de dépenses à ne pas négliger dans vos achats d’équipements de protection individuelle.
